Archive for the ‘Théories’ Category

Faut-il vraiment que je m’explique à propos des hommes. J’ose croire que l’homme gai est une drôle de créature. Sans entrer dans les généralités, le fruit de mon expérience avec les mâles me démontre que, quand ceux-ci ne sont pas aussi sensibles qu’une femme lunaire, ils sont aussi sauvages que des coups de bois au ventre. Les gais font souvent très mal, par amour, par intérêt, par principe. C’est que la guerre avec le monde n’est pas encore finie. A-t-on vraiment une identité en société? Nous sommes égaux en droit et en devoir. Nous ne le sommes pas là où ça compte selon moi. La voie gaie est puissante, parce qu’elle est double. Sinon féminine, aiguë ou fraternelle, elle est carrée, heurtée et façonnée, dans un masculin qui flirte entre l’émission et la réception. Cette double nature, cette présence au coeur de l’argent et de l’or, c’est une étrange violence, entre la vie et la mort, entre son existence et sa raison d’être. Peu d’entre nous portent cette conscience, la plupart est assimilée par le modèle habituel, dans un mauvais Handfasting sarcastique. Je cherche une petite place dans le tissu socio-religieux afin de percer le mystère. Les fils de H3 sont-ils moines ou dansent-ils dans les lumières décadentes de leur crépuscule? Nous sommes les égaux en amour, c’est incontestable, sinon meilleurs. Je reviens toujours à cette vieille parole prophétique qui, au bord d’un lac saguenéen, a fait germer en moi les formes d’un vrai amour. Un Éros bisexuel aura contemplé toutes les facettes de l’amour, s’il possède la force de le porter. Et si les érudits se réveillent et sortent de leur corps, peut-être que leur leçon sera comprise.

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Point de litote.

Mon année commence sur un rythme inversé et je crois en l’idée que cette nouvelle tentative réussira mieux.

J’ai peut-être raté la lune bleue qui allait ponctuer les célébrations, mais j’en ai ressenti l’ambition, sa rareté et sa vague absurde.

Les journées d’hiver passent en rayon de lumière froide à travers les cils et les rideaux. Comme des secondes.

La tranquillité de mon ermitage nocturne, petit pèlerinage sur St-Denis, aube glorieuse qui accompagne ma descente :  j’aurai quatre saisons à découvrir dans ma nouvelle ville.

Je retrouve une jolie vision du roman qui m’anime. D’autant plus que je n’aurais plus à leur chercher des poux.

Même que j’ai trouvé Rue Deschambault dans le métro l’autre jour et que je l’ai dévoré. J’aurais un roman, moi aussi, si j’avais de tels voisins.

Le feu sauvage de l’amour a fini par me rattraper, littéralement. Je ferai mon deuil et j’essaierai d’éviter les femmes qui saignent.

Essayons de voir si les heir, hunter & elder aux hommes ce que sont aux femmes les maiden, wife & hag ; où sont les queers?

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J’ai appris l’existence récemment du festival Burning Man, cette réunion immense et annuelle d’illuminés, de fêtards, de chercheurs, de croyants, de sacrifices qui, pendant une semaine, fait patienter ses masses autour de l’opportunité de voir l’Homme brûler. C’est dans mes projets d’y aller, sinon grâce à l’appui de l’université, qui me permettrait d’aller jaser quelques jours avec les fags et les païens américains et/ou internationaux sans trop de frais, sinon par mes propres et pauvres moyens. Même si de nombreux projets tombent à l’eau depuis quelques mois, je m’imagine déjà là-bas. J’ai rencontré quelques initiés, qui m’ont inspiré confiance quant aux sables du désert. Je modifie mes travaux afin de donner sa place logique au Burning Man dans ma recherche, sous l’aile d’un jeune chercheur passionné, lui-même en brasier. Et j’ai lu ceci :

« Le sacré est précisément comparable à la flamme qui détruit le bois en le consumant. C’est ce contraire d’une chose qu’est l’incendie illimité, il se propage, il irradie la chaleur et la lumière, il enflamme et il aveugle, et celui qu’il enflamme et qu’il aveugle, à son tour, soudainement, enflamme et aveugle. »

Cette phrase de Georges Bataille me pousse à croire que le paradoxe de la fête, qui obligerait à la spontanéité, n’est autre que l’excuse pour créer son sacré, renouveler la nature tout comme l’image de l’homme. Assez de petits feux dans le creux d’un chaudron, j’ai envie de goûter une autre vibration que la mienne. Je veux jeter les vieux rythmes dans le feu, parmi ceux de milliers d’autres, de voir la lumière s’en échapper en artifices et d’écouter le murmure du bois qui crépite et révèle nos secrets à l’univers entier. Cette excuse, je me la donne une fois de plus.

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Il est extrêmement difficile de parler du sens et d’en dire quelque chose de sensé. C’est comme ça qu’il commence son ouvrage, lui, Greimas. Le vieux n’a jamais si bien dit, selon moi. Les études sémiotiques et sémio-narratologiques, c’est un beau ramassis de théories, déployées en filet et qui essaient d’attraper le sens. On crée des schémas qui rappellent les mouvements internes de l’oeuvre, qui témoignent de la relation entre les personnages et leur relation à l’histoire ou à la narration. Les actions sont parlantes, les passions, tout ce qui compte. Moi, c’est les symboles, les archétypes, les mythes… vous savez. Mais les sémioticiens de la littérature ont compris ce que les poètes ont compris instinctivement; étudier et éclairer l’ineffable, ce qui se terre dans l’ombre des mots. Greimas… Guénon. Génon était peut-être un sémioticien de la religion.

C’est plutôt hilare, quand on y pense. Tous ces gens qui se fréquentaient de près ou de loin sur le vieux continent, vivaient relativement à la même époque, dans des cercles communs. Ceux qu’on lit aujourd’hui et chez qui l’on puise connaissance et inspiration. Moi, ça m’arrive beaucoup, des filiations, des amitiés dans les grands décors de ma vie. Si j’avais le choix entre un schéma et un beau décor peint à la main, de couleur vives et contrastantes, avec de gros traits noirs et un fini naïf. Avec Jean LeMoyne qui sert la main d’Yvon Rivard, dans le coin à droite, sous le chêne avec les rubans. Je prends le décor, mauvais mot, le miroir infaillible de nos grandes orientations personnelles. C’est beaucoup plus festif.

Voilà, de Guénon à Greimas, il n’y a pas tant de différences, à part la nationalité, leur époque (à peine 30 ans d’écart), et sûrement plein d’autres idées qui se contredisent, je ne suis pas un expert… Un jour je saurai où ils voulaient en venir exactement avec cette étude du sens littéraire et religieux. Parce que :

Je suis un être de sens spirituel

Or, le livre est étudié tel un être de sens, parfois spirituel

Donc, je suis étudié tel un livre, parfois spirituel?

Foutue rhétorique…

soleil

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Dernière équation

The Infinitum = Ω (~ba+ka+shout) / < ∆* : ∞

J’ai péché.

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